Pilote automatique: Naviguez en mode main-libre!

20 février 2020

Pour naviguer serein, embarquez un pilote ! Un équipier mécanique qui saura prendre la barre et garder le cap des heures durant. On vous en dit plus sur ce « coup de main » toujours bienvenue…

1. Quelle référence ?

Pour qui n’y est pas accoutumé, le pilote automatique est une simple fonction « main-libre » qui permettrait d’aller se faire chauffer un café tandis que le bateau poursuit sa route. En fait, c’est bien plus que cela ! Bien utilisé, le pilote est un véritable équipier, qui permet de se dégager des contraintes de la barre pour rester attentif aux voiles ou à la route. Il apporte, par exemple, une belle aisance lors des manœuvres d’approche, surtout si l’on navigue en équipage réduit. Avec l’aide du pilote, il est facile d’avoir l’œil au plan d’eau, de veiller au balisage, aux autres bateaux ou de préparer l’affalage sans être cloué à la barre.

Pour que le bateau garde une direction, il faut lui en avoir défini une. Ce peut être un cap magnétique ou l’axe du vent. Dans le premier cas, le skipper indique au pilote, de conserver le cap actuellement suivi. Dès que le bateau s’écarte de cette route, l’appareil agit sur la barre et corrige le cap. Ce mode est parfait lorsque l’on navigue au moteur, mais à la voile, il ne saura pas réagir en cas de variation du vent.

Selon le cas, vous risquez le virement de bord intempestif, le départ à l’abattée ou l’empannage… C’est pourquoi les modèles évolués analysent les informations en provenance de la girouette et offrent de conserver une route selon un angle constant avec le vent. Ainsi, les voiles restent parfaitement réglées. Avec ce mode confortable, il conviendra pourtant de surveiller la route : chaque saute de vent modifie le cap, ce qui risquerait, à terme, d’avoir des conséquences fâcheuses en matière de destination !

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2. Autour du cou !

Le pilote trouve son utilité première en solitaire ou en équipage réduit, au cours de traversées, mais également lors des appareillages et retours au port. Il offre une belle sérénité pour hisser ou régler les voiles, rentrer amarres et pare-battages, jeter un œil sur la carte… L’idéal est de disposer d’une télécommande qui permet de modifier le cap depuis n’importe où à bord. Avec ce boîtier autour du cou, il est facile, à distance, d’infléchir la route par incréments de 1 ou de 10 degrés.

En plus de cela, la plupart offrent une fonction « homme à la mer », qui commande au bateau de se placer face au vent si le boîtier s’éloignait de plus d’une dizaine de mètres de la centrale de navigation. Une belle sécurité pour ne pas voir le bateau s’éloigner sans vous !

3. Simple ou évolué

Il existe des pilotes pour tous les usages. Les plus simples sont de simples vérins qui s’articulent entre le banc du cockpit et la barre franche. La pose d’un tel équipement est simple (ils ne demandent que 2 points fixes et une alimentation électrique). leur tarif débute aux alentours de 500 Euros. Plus complets, les modèles interfacés avec une centrale de navigation bénéficient des informations en provenance des différents capteurs, dont la girouette. Ils offrent donc des fonctions plus étendues. Les plus évolués disposent d’un gyromètre qui analyse les mouvements du bateau et permet une utilisation plus sûre du pilote aux allures portantes, y compris sous spi.

4. Selon le bateau

Lors du choix d’un pilote, on prendra bien sûr garde à ce que sa puissance soit compatible avec la taille du bateau, mais on sera également attentif à sa réactivité. Plus le bateau sera vif et plus il importera d’opter pour un pilote au temps de réponse rapide (4 secondes maxi de butée à butée.) Par contre, un pilote plus lent conviendra pour une unité dotée d’une bonne stabilité de route.

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5. Jus de batteries !

Disposer d’un pilote, ne dispense pas de bien régler son bateau, bien au contraire ! A chaque correction, le pilote consomme de l’énergie électrique. Mieux le bateau sera équilibré, et moins le pilote aura à travailler, ce qui préservera les batteries. C’est d’ailleurs pour cette raison que les bateaux de voyage sont généralement équipés d’un régulateur d’allures, en plus du pilote. Cet appareil purement mécanique, est constitué d’un aérien (une sorte de girouette) qui capte les variations de direction du vent et replace le bateau sur sa route, grâce à une petite pelle de safran. Il a le gros avantage de fonctionner sans électricité, ce qui est précieux lors des longues traversées.

On le voit, le pilote n’est pas l’apanage des seuls marins aux longs cours ! Même sur un très petit bateau, il contribue à la sécurité et à la sérénité, y compris pour des sorties à la journée. Lorsque l’on a goûté à ce « coup de main », difficile de s’en passer !

L’article est rédigé par Olivier Chauvin.

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