Lorsque l’on a navigué en mer, que ce soit à la voile ou au moteur, on envisage souvent la navigation fluviale comme un renoncement. Or se laisser tenter par la plaisance en eau douce n’est pas déchoir, quelles que soient les eaux que l’on a fréquentées. Il y a mille raisons pour apprécier les plaisirs des eaux intérieures. Découvrons ensemble quelques raisons qui poussent des marins en quête de tranquillité à se lancer dans un projet d’achat de bateau fluvial.
Sommaire
1 – De la navigation maritime aux canaux fluviaux, une transition facile.
2 – Les grands marins naviguent aussi sur l’eau douce
3 – La navigation fluviale ou l’art de la détente
4 – La croisière fluviale ne laisse pas de place à l’ennui
5 – Des vacances sur l’eau pour satisfaire toute la famille
6 – Profiter plus souvent de son bateau
7 – Le conseil pour passer le cap de la mer vers la rivière
1. De la navigation maritime aux canaux fluviaux, une transition facile.
Un bateau est un bateau ! Qu’il soit à voile ou à moteur, qu’il soit conçu pour voyager ou caboter, qu’il tutoie les vagues du large ou les eaux intérieures, un bateau est le vecteur privilégié de nos aventures et de nos découvertes. Si de nombreux marins attendent la maturité pour se mettre à la plaisance fluviale, ce n’est pas uniquement par facilité. Nous mettrons cela au contraire sur le compte d’une ouverture d’esprit aiguisée par l’expérience.
Passer le permis fluvial permettra aux futurs navigants d’apprendre les spécificités et différences de la navigation en eau douce et ainsi passer le cap ! En effet, en fonction de la puissance du bateau (plus de 6 chevaux) et de sa longueur (plus de 20 mètres), le permis bateau option eaux intérieures est nécessaire.
2. Les grands marins naviguent aussi sur l’eau douce
Lorsque l’on parcourt les voies fluviales on rencontre de grands marins ! Philippe Poupon pour ne citer que lui, a longuement fréquenté la Vilaine et la Charente. Ce « plaisancier » rencontré sur le Canal du Midi avec son équipage de marmots, engageait le voilier qu’il convoyait dans une écluse. Renseignement pris, il était officier à bord de l’un des bateaux de liaison avec les îles de la mer d’Iroise, une des mers les plus dures qui soit ! Un autre, patron d’un chalutier de 18 mètres, abordait sa toute première écluse avec une humilité rare…
3. La navigation fluviale ou l’art de la détente
Les exemples sont nombreux et les marins qui s’aventurent en eaux fluviales le font par goût de la découverte et non par facilité. Tous découvrent que l’eau douce ne l’est pas tant que cela et qu’elle impose une grande finesse de manœuvre lors des manœuvres nécessairement plus nombreuses qu’en mer. En revanche en navigation fluviale, on est moins dépendant de la météo, l’appareillage n’a pas à tenir compte de l’horaire de marée et la préparation de la navigation du jour est réduite à sa plus simple expression. Pas de cap à déterminer, de way-point à placer, juste un coup d’oeil à la carte-guide pour estimer le nombre d’écluses que l’on pourra franchir avant la pause déjeuner des préposés.
4. La croisière fluviale ne laisse pas de place à l’ennui
Les voies d’eau intérieures présentent en plus l’avantage de disposer de haltes tranquilles qui permettent des escales impromptues. Nul besoin de se placer au vent d’une île pour trouver un mouillage abrité ni de réserver une place la veille pour être accueilli dans une marina. En outre, on trouvera à terre des occasions de visites et de découvertes pour tous les membres de l’équipage qui peuvent plus facilement se livrer à leurs centres d’intérêt (pêche, vélo, etc). La navigation maritime réclame pas mal d’énergie, surtout lorsque l’on navigue à bord de petits bateaux qui ont la fâcheuse tendance de rouler à la moindre vaguelette, ce qui rend le séjour au mouillage facilement inconfortable.
5. Des vacances sur l’eau pour satisfaire toute la famille
La navigation fluviale est également bien adaptée aux familles. On est étonné de voir les enfants et adolescents se passionner pour la manœuvre ou s’échapper en vélo pour partir préparer l’écluse suivante. La sécurité étant moins une préoccupation, on leur laisse plus volontiers la liberté de prendre des initiatives, ce qu’ils ne manquent pas d’apprécier. Les parent ou grand-parents également, qui ont l’esprit tranquille. Le bateau est ainsi envisagé comme un support de mobilité et une base de départ pour toutes sortes de loisirs, plutôt que comme un but en soi.
6. Profiter plus souvent de son bateau
Pour qui réside dans les terres, posséder un bateau fluvial permet de naviguer souvent, pour peu que le bateau soit amarré à distance raisonnable de son domicile. Hors saison, une péniche habitable demeure un pied à terre agréable que l’on peut rejoindre pour quelques jours, même s’il ne s’agit que d’y passer un moment. En plus des tarifs de port sans commune mesure avec ceux pratiqués en mer, cette facilité est un des grands attraits du fluvial. Rejoindre le bateau, aller s’amarrer à l’ombre pour bricoler, lire, pêcher ou recevoir les amis est un luxe que l’on peut s’offrir à loisir et qui ressource entre deux navigations.
7. Le conseil pour passer le cap de la mer vers la rivière
Romuald Leblanc, en charge de la vente des bateaux d’occasion pour le Boat, ne manque pas une occasion de nous narrer ces histoires de transitions réussies de la part de marins convertis à l’eau douce. Il faut dire que ce technicien du nautisme a lui-même exercé sur le littoral avant de travailler sur les voies navigables et de vivre à bord de son propre bateau pendant plusieurs années. Autant dire que si vous cherchez un interlocuteur pour vous aider à acheter votre bateau fluvial et le mode de navigation qui vous convient, c’est un interlocuteur fiable !
Enfin quand on aime l’eau et les bateaux, rien n’interdit non plus de passer de l’eau douce à l’eau salée sans changer d’embarcation. Il existe des bateaux mixtes comme les vedettes hollandaises qui pour la plupart sont capables de pratiquer le cabotage, ne serait-ce que pour passer d’un bassin de navigation à l’autre. On le voit, naviguer en fluvial offre au marin un beau complément à son expérience nautique, sans pour autant qu’il n’ait à renier son goût pour le vent et l’eau salée !
Article rédigé par Olivier Chauvin.
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