Pêche en bateau : Découvrez le slow jigging !

26 décembre 2019

Si vos sorties pêche se ressemblent ou manquent de réussite, essayez de goûter au slow jigging. Une pêche subtile et passionnante, à découvrir et pratiquer partout !

1. Une pratique venue du Japon

La pêche en mer n’échappe pas aux effets de mode. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la tradition est parfois bousculée par des techniques et du matériel venu d’ailleurs, en l’occurence du pays du soleil levant ! C’est en effet Norihiro Sato, un japonais, qui a mis au point et développé le slow jigging, cette technique de pêche qui se pratique en bateau, à la dérive, et en maniant lentement un leurre équilibré. Une pratique subtile, que l’on gagnera à pratiquer à la japonaise : en considérant le poisson comme un partenaire d’apprentissage, comme dans les Arts martiaux, et non comme un adversaire. A ce jeu là, les perspectives de plaisir et d’évolution sont infinies !

2. Un matériel simple !

Le slow jigging est donc un mode d’animation lent du leurre, qui se pratique en eau profonde, et en profitant de la dérive du bateau pour explorer une zone suffisamment large du fond. L’élément de base est un leurre métallique et planant, relativement lourd, et qui s’anime en embardées horizontales entre deux coulées verticales. Il est équipé d’hameçons montés sur de très courts morceaux de tresse, ce qui leur permet d’être mobiles par rapport au leurre et donc d’éviter les décrochages après ferrage.

Selon le type de fond pratiqué et les risques de croche, ces hameçons peuvent être montés en cœur (pointes se faisant face), ou en opposition. Les cannes dédiées à ces types de pêche sont très progressives, c’est à dire qu’elle sont souples avant d’êtres puissantes. Elles sont associées à un moulinet de casting au frein, lui aussi progressif, ce qui permet d’utiliser une tresse fine qui est le secret de cette pêche !

3. Garder le contact !

La finesse et la qualité de la tresse employé sont les garants de la réussite ! Les meilleurs spécialistes recommandent la Daiwa Saltiga 12 brins, une tresse parfaitement ronde, résistante, et dont le revêtement de surface en silicone, permet une glisse parfaite. Si l’on pêche plus fin qu’à l’habitude, c’est surtout pour conserver en permanence, le contact avec le leurre. En effet, le slow jigging se pratique en profondeur et à la verticale. Le courant aurait plus de prise sur une tresse de gros diamètre et aurait tendance à lui donner « du ventre ». Vous risqueriez alors de pomper dans le vide, en ne faisant que tendre la tresse à chaque traction, sans animer le leurre. De plus, le jig pêche le plus souvent lors des relâches et il ne faut donc pas que la pression du courant sur la tresse, l’empêche de couler.

4. Lancer vers l’aval

Une vitesse de dérive de 0,5 à 1,5 nœud est idéale, et on lancera vers l’aval afin de laisser à la ligne, le temps de couler. Attention aux blocages lors du lancer : les moulinets de casting ne sont pas étudiés pour lancer et ils leur arrive de se bloquer. De même, les cannes de slow jigging sont peu propulsives. Le lancer se fera donc de préférence sous la canne, d’un geste ample et souple, et en tenant la poignée à 2 mains afin de pouvoir la retenir en cas de blocage du moulinet.

5. Une pêche active

La récupération débute sitôt que le bateau passe à la verticale su leurre. On agit en tirées courtes (1 à 2 secondes) et en reprenant 1/8 ème à 1/2 tour de manivelle. Tout l’art de cette pêche est dans ce rythme, ce « slow pitch » qui anime votre leurre de mouvements variés et attrayants, parfois larges et parfois plus courts. Attendez avant chaque reprise, que le leurre pèse à nouveau sur la canne. Il coule alors à l’horizontale, avant de se positionner à la verticale. On peut rendre le leurre encore plus vivant, en levant parfois la canne à la verticale avant de la rabattre au ras de l’eau. A vous d’imaginer et de combiner les animations qui rendront votre leurre appétissant pour les prédateurs.

6. Des touches subtiles

Ce type de leurre pêche aussi bien à la montée qu’à la descente, mais les touches ne sont pas toujours faciles à déceler. Si le poids tarde à se faire sentir dans la canne, ferrez sans attendre ! Ces touches très subtiles ne sont souvent ressenties que comme des faux rythmes dans l’animation. Le pêcheur devra être très attentif à ses sensations et à leurs variations pour percevoir ces touches. Une attention soutenue sera donc nécessaire. Ceux qui manquent de réussite dans cette spécialité sont souvent ceux qui tiennent leur canne comme un manche à balais et n’essaient pas d’imaginer ce qui se passe sous la surface !

Lors de vos prochaines sorties, essayez le slow jigging ! Il est facile de s’y initier, et il s’agit d’une technique où la marge de progression de chaque pêcheur est ensuite importante. Commencez par consulter les nombreux tutoriels et sites disponibles sur le sujet, comme celui de Stéphane Charles. L’idéal ensuite, sera de participer à une sortie organisée par un club ou un guide de pêche, qui saura vous initier aux subtilités de ces leurres, de leur maniement et vous apporter sa connaissance du milieu.

L’article est rédigé par Olivier Chauvin.

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