Les bateaux qui ont plusieurs capitaines naviguent plus, mieux et plus loin ! La grand majorité des plaisanciers qui partagent ainsi les plaisirs, mais aussi les charges du bateau, ne tarissent pas d’éloge sur la formule !
Sommaire
1 – Partager son bateau avec un ou plusieurs co-propriétaires
2 – Par économie…
3 – Mais pas seulement !
4 – Avec qui ?
1. Partager son bateau avec un ou plusieurs co-propriétaires
A terre comme en mer, nous sommes nombreux à envisager la notion de propriété sous un jour nouveau. A considérer que posséder un bien pour ne l’utiliser que quelques jours par an est un non-sens économique et écologique. Plutôt que de renoncer à l’achat ou de se limiter à la location, il est possible de partager le bateau avec un ou plusieurs autres co-propriétaires. Bien sûr, il faudra établir avec eux un contrat rigoureux régissant tous les aspects de votre « communauté », mais cette étape passée, vous aurez affaire à de véritables partenaires, avec lesquels vous pourrez partager bien plus que vous ne l’envisagiez initialement.
2. Par économie…
L’acquisition d’un bateau est souvent motivée, autant par l’envie de naviguer que par la passion de l’objet ! Or, un « objet », aussi passionnant qu’il soit, ne gagne rien à rester inanimé : l’inactivité dégrade les bateaux plus sûrement que les traversées, il suffit de parcourir les pontons d’un port de plaisance pour s’en convaincre ! Le premier argument en faveur de la co-propriété est bien sûr économique : diviser la facture initiale permet de rationaliser un achat qui, rapporté au temps d’usage, aurait tôt fait de paraître disproportionné… D’autre part, la mutualisation des frais d’usage et d’entretien n’a rien de négligeable et l’on verra arriver les factures de port, d’assurance ou de chantier avec d’autant plus de sérénité, que le montant à régler sera divisée par deux ou plus… Un autre aspect est que chacun ayant ses lubies et ses chevaux de bataille en matière d’équipement et de sécurité, le bateau a toutes les chances d’être plus complet et mieux équipé et entretenu que ne le serait celui d’un seul homme !
3. Mais pas seulement !
Economiquement, les arguments en faveur de la co-propriété sont solides, mais les avantages vont bien au-delà de cela. L’un d’entre eux est tout bêtement de ne pas être seul pour assumer le stress, des choix ou des décision relatives au bateau. Il est très confortable, selon sa disponibilité familiale ou professionnelle de pouvoir compter sur un alter-égo pour doubler les amarres à l’annonce d’un coup de vent, pour surveiller la mise à terre ou pour le carénage de printemps… Il est agréable de pouvoir échanger avec d’autres sur les choix techniques ou les projets de navigations. Il suffit d’observer comment les plaisanciers aiment à se regroupent par affinités dans les clubs, les associations de propriétaire ou les forum Internet… Imaginez un instant ce que 2 propriétaires d’un même bateau pourraient échanger, d’autant que même s’ils ne se connaissent pas encore, ils ont un intérêt en commun : ils rêvent du même bateau !
4. Avec qui ?
En fait, les co-propriétaires sont rarement des inconnus : amis, collègues, membres d’un même club ou d’une même famille… Tous les types d’association sont envisageables du moment qu’ils sont équilibrés. Ce peut être, et c’est un cas fréquent, un bateau familial dont les membres naviguent volontiers ensemble. Des amis qui aiment à se retrouver à bord. Dans d’autres cas, le temps jouissance du bateau est partagé : chacun partant naviguer à son tour et selon ses disponibilités. L’expérience montre que ces communautés d’intérêt sont bien plus fréquentes qu’on de l’imagine et qu’elles fonctionnent bien mieux que les esprits chagrins et individualistes ne pourraient le craindre. Les personnalités de chacun s’enrichissent plutôt que de se combattre. Mieux, une synergie se crée et l’on observe souvent que les navigations pratiquées par les propriétaires d’un même bateau sont plus belles et plus ambitieuses que ne l’auraient été celles de 2 individuels.
Pour étendre le rayon de navigation, on peut par exemple imaginer une destination plus lointaine que ne le permettrait normalement la disponibilité de chacun, mais où l’un des propriétaires ferait l’aller, tandis que l’autre se chargerait du retour… On le voit, partager son bateau offre de mieux l’utiliser ; que chacun des co-propriétaires en tire le maximum de satisfactions, tout en contribuant à lutter contre l’encombrement des ports et une forme d’individualisme qui n’est plus de mise. En co-propriété, les contraintes sont partagées, mais le plaisir n’est absolument pas divisé !
L’article est rédigé par Olivier Chauvin.
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